Jean-Louis BAILLEUX

“Henri Cerise”

57 ans

Jean-Louis Bailleux

Qu’est-ce qui vous a amené à la magie ?

Tout a commencé un jour après avoir trouvé dans la bibliothèque familiale ce que j’ai appelé longtemps mon grimoire magique. Un vieux livre poussiéreux, incompréhensible et difficile à lire pour l’enfant que j’étais à l’époque.

Plus tard, j’ai commencé à faire de la magie ou plutôt à présenter des tours tout faits. Pour tout vous dire, les premiers venaient du magazine « Pif Gadget ».

Puis un jour, par hasard ou par curiosité et parce que la salle de badminton était fermée, j’ai eu la chance de rencontrer mon premier professeur de magie dans le cadre de mes activités professionnelles.

Cette rencontre fut véritablement le « déclic » car grâce à Lionel et avec quelques heures de travail et de patience j’ai pu retrouver mon âme d’enfant et m’émerveiller. J’avais réussi à faire un tour, un vrai tour de magie. La magie qui fait briller les yeux des spectateurs.

Je me suis inscrit qu club et j’ai participé à toutes les séances d’apprentissage.

Puis un autre jour, j’ai écrit un texte, j’ai scénarisé ma routine et j’ai présenté à mon professeur une routine avec un effet “d’huile et d’eau”.

Dans ma routine, je parlais de pétrole et d’océan et d’une société pétrolière habituée hélas aux catastrophes écologiques.

En parallèle, j’ai fréquenté et suivi le cours du CMP. Je suis de la promo Pavel 2012-2013. J’ai présenté lors de l’examen de fin d’étude, un tour avec des bâtons chinois que j’ai fabriqués, une routine de cartes : j’appelle ce tour Gutenberg et ma version des trois cordes.

Et c’est Yogane qui m’a remis ma baguette de magicien, un soir d’assemblée générale dans la salle Louis Lumière.

 

Quest-ce qui vous plait dans la magie ?

 

En premier le spectacle, et surtout « faire le spectacle ». J’aime entrer dans mon personnage de magicien. Je deviens Henri Cerise, amateur de magie et je m’efforce alors de produire un petit moment hors du temps afin de rendre peut­ être, plus heureux les gens ou leur permettre d’oublier leurs tracas du quotidien.

J’aime aussi apprendre avec d’autres magiciens ou seul dans mon coin à la maison, des routines, des trucs, des effets sans savoir si un jour je les utiliserai.

J’aime aussi faire découvrir la magie aux profanes. Depuis 2012, je dirige une section d’apprentissage de la magie au profit de membre de mon organisme qui souhaite être initié au close-up en leur présentant des routines simples de cartes, de pièces, de cordes afin qu’ils soient à la fin de l’année en mesure de produire un petit spectacle familial d’une quinzaine de minutes.

Nous sommes maintenant un groupe assidu d’une dizaine de personnes dont certains sont aussi devenus des membres d’autres clubs de magie.

 

Quel type de magie faites-vous?

 

Je pratique la magie en amateur, en majorité des routines de close-up quelques fois transposées pour le salon. Je « performe » régulière dans dans les fêtes de famille, et de temps en temps à la ducasse du village ou lors du repas de l’association ainsi qu’à l’hôpital pour distraire famille et malade.

C’est dans ces moments que l’on voit qu’il est difficile de faire des tours différents aux mêmes personnes en comparaison avec les pros qui eux font toujours les mêmes tours à un public toujours différent.

Quel autre métier faites-vous ?

 

Tout petit, j’ai toujours été attiré par le métier des armes. J’en ai fait mon métier depuis 1983 et cette année, je fais valoir mes droits à la retraite en septembre.

 

Vos plus belles rencontres dans la magie ?

 

La rencontre magique la plus importante, c’est d’avoir croisé un jour Lionel, car c’est en quelque sorte lui qui m’a mis le pied à l’étrier. C’est, lui aussi, qui m’a parlé des clubs de magie parisiens et permis de découvrir le CMP et ses membres gentils ou un peu moins gentils.

À l’époque en 2012-2013, l’ambiance n’était pas aussi chaleureuse que maintenant au CMP

Mais ça, c’était le temps d’avant.

J’ai aussi d’excellents souvenirs lors de mon accueil par Cocodenoix, Yvan, Ratcekou et Christian lors de ma cooptation « Aux amis de la magie ».

J’ai aussi souvent une pensée pour mes amis magiciens, tous aussi amateurs que moi, tous des piliers du club que j’anime Vincent, Olivier, Yannick, Bruno, Jérôme et avec qui j’ai partagé de nombreuses séances d’apprentissage de techniques

 

Vos artistes préférés ?

 

Van Gogh, Juan Tamariz, Linda Hamilton, Alberto Giacometti, Vanessa Paradis, Roberto Giobbi, Kévin, Yves Carbonnier, Steve McQueen, Christian Grenier, Johnny Hallyday, Sigourney Weaver, Angus Young, David Stone, Neil Youg, Auguste Rodin, Me/man, Alex et un voisin acteur et comédien célèbre.

Vos autres passions ?

 

J’adore voyager avec ma compagne, nous partons régulièrement à l’autre bout du monde ou plus simplement à quelques centaines de kilomètres de la maison.

J’ai été affecté en Guyane et à la Réunion et je suis allé aux États-Unis, au Canada, en Polynésie, en Nouvelle-Zélande, aux Maldives, aux Seychelles, à Maurice, aux Bahamas, à Cuba, en Australie, en Crète, aux Canaries, à Malte, en République dominicaine, au Portugal, en Croatie, aux Antilles françaises, en Espagne, en Tchéquie, en Allemagne, en Italie, en Autriche, en Suisse, aux Pays bas, en Norvège, au Mexique, en Finlande et j’en oublie certainement.

 Maintenant avec le COVID nous visitons … la France métropolitaine. Je reviens de Bretagne et je souhaite dès que nous le pourrons, partir de nouveau dans le Pacifique vers Honolulu.

 Voyager vous permet de grandir. Je pense qu’il faut, autant que possible, se confronter à d’autres gens, d’autres modes de vie, d’autres cultures pour essayer de comprendre dans quel monde on vit.

 

L’avenir de la magie ?

 

À court terme :

Compliqué. Car effectivement en ce moment à cause de cette période de crise, pour les magiciens dont c’est le métier ce n’est pas simple.

Mais j’ai confiance dans le génie des hommes, quoi qu’il arrive on trouvera une solution et on aura bientôt des jours meilleurs.

Et à plus long terme :

Pour la magie pas d’inquiétude, elle existe depuis avant moi et sera là encore bien après moi ! Et qu’importe la forme quelle prendra ou les techniques quelle utilisera. On verra bien !